Le rôle de l’accompagnement dans le sevrage de l’alcool

Le rôle de l’accompagnement dans le sevrage de l’alcool

17 septembre 2019 0 Par Eago

L’étape du sevrage à l’alcool pour une personne dépendante est un sujet particulièrement difficile à aborder. D’ailleurs, le malade alcoolique ne parle que très rarement de ce problème. En outre, l’étape du sevrage est très souvent ressentie comme une période difficile et elle est encore plus délicate à gérer que la période d’addiction.
Dans ce contexte, un accompagnement au sevrage représente une importance capitale pour soigner l’alcoolisme.

Sevrage : La prise en charge du patient alcoolique

Un accompagnement au sevrage est recommandé pour aider la personne à arrêter de boire en toute sécurité. La prise en charge peut être effectuée de deux façons.
La première est le sevrage alcoolique en résidence. Il est organisé avec un séjour d’une durée comprise entre une semaine à quelques mois dans une clinique, dans un centre spécialisé pour soigner l’alcoolisme ou encore en hôpital.
L’autre méthode est le sevrage alcoolique dit ambulatoire. Il se base sur des consultations fréquentes avec un médecin. Le malade doit prendre des médicaments et reste à son domicile.
Aussi, certains centres hospitaliers peuvent proposer une solution intermédiaire avec une hospitalisation la journée. En règle générale, un arrêt de travail est mis en place.

Sevrage et traitement d’addiction à l’alcool

Que le patient soit traité en mode ambulatoire ou à résidence, l’objectif du sevrage reste le même. Il s’agit de mettre en place une abstinence totale tout en sécurisant au maximum le patient. Les différentes modalités ont recours au même traitement d’addiction afin de pallier à toutes les complications liées au sevrage. En règle générale, le médecin prescrira des médicaments appartenant à la famille des benzodiazépines. Ils permettent de réduire significativement l’anxiété, les tremblements et les crises du sommeil induits par le sevrage de l’alcool. Ils peuvent également prévenir le delirium tremens et les crises d’épilepsie.
À la fin de la période de sevrage, d’autres molécules médicamenteuses sont en général prescrites afin de favoriser un état d’abstinence. Ils induisent la diminution de boire de l’alcool et peuvent provoquer des réactions négatives en cas d’absorption d’alcool.
Dans tous les cas, un accompagnement au sevrage sur le plan médico-social et psychologique doit être apporté au patient pour l’aider à rompre avec son addiction. Le soutien d’une association peut aussi être fortement bénéfique.

Soigner l’alcoolisme avec un suivi psychologique

Un suivi psychologique est systématiquement proposé pour soigner l’alcoolisme. Il peut être assuré par un psychologue, un psychiatre, un médecin et permet de comprendre la relation du patient à l’alcool. L’objectif est d’amener le sujet à prendre conscience que sa situation peut favorablement évoluer et qu’il est possible de devenir abstinent.
Lorsque la période de sevrage est terminée, la personne doit apprendre à vivre en harmonie sans boire d’alcool sur le long terme. Cette phase de stabilisation est parfois difficile et comme pour le sevrage, elle exige un accompagnement.
Un traitement d’addiction passe donc par différentes étapes. Du sevrage à l’abstinence totale,  le malade alcoolo dépendant doit relever plusieurs défis. La mise en place d’une thérapie et une aide médicamenteuse sont des recours indispensables pour en finir définitivement avec l’alcool.